Après tous mes prêts, mon loyer et mes autres dépenses, il me restera 100 $. Depuis que j'ai commencé mes études supérieures, je n'ai RIEN acheté pour moi. En plus, j'ai du diabète à cause de tout ce stress. L'inflation récente m'a déjà enlevé ces 100$. "Vivre, rire et aimer", c'est ce qu'on nous dit de faire ? Vivez mon type de vie, et je verrai à quel point on peut rire et aimer. Oh, en plus, je suis un étudiant étranger, donc je ne suis pas éligible pour 99% des bourses, et le 1% restant, je ne l'obtiendrais pas à cause du haut niveau de compétition. Mes résultats de recherche n'ont pas été très bons récemment, et dans mes tentatives d'amélioration, j'ai développé des ulcères, un manque de sommeil et une anxiété panique. S'il y a un "coût de la vie", l'argent est aussi un élément essentiel. Le manque d'argent est aussi dangereux que le manque d'air ou d'eau. Le stress financier est réel, et il tue. Le pire, c'est que j'en suis victime. Avant de venir au Canada, j'étais en bonne santé, plein d'espoir et j'avais de grandes idées. Maintenant, tout ce que j'ai, ce sont des dettes et du diabète. Merci, Canada..
Si le financement des études supérieures était de 35 000 dollars canadiens par an pour tous les étudiants, comment cela changerait-il votre vie ? 35 000 $, c'est à peu près le bon montant. Mais, avec le fléau grandissant de l'inflation, sera-t-il suffisant au moment où cela sera mis en œuvre ? La plupart des troubles dont je souffre sont liés au stress. L'absence de stress me permettrait de retrouver la santé, du moins je l'espère. Mon médecin me dit que je dois réduire mon stress et que je serai à nouveau en bonne santé. C'est si facile pour elle de dire cela avec une montre à 50 000 euros au poignet. La priorité pour moi n'est pas l'argent, mais la science. Ne pas faire de science à cause du stress financier est ce qui me tue de l'intérieur. Cela changerait avec une augmentation. Je retournerais dans mon pays natal, pour voir ma famille et mes amis pour la première fois en 4 ans. Ils ne savent pas encore que je suis diabétique, il serait intéressant pour eux de savoir ce qu'est vraiment l'expérience canadienne. En tant que femme issue d'un pays plutôt hostile aux femmes, je m'attendais à l'indépendance et à la liberté financière ici. Je les obtiendrais probablement. Mais ma question est la suivante : l'augmentation de 35 000 euros sera-t-elle suffisante au moment où elle sera mise en œuvre ? J'en doute fortement.
Commentaires supplémentaires : Je ne savais pas que faire de la science au Canada signifiait vivre dans la pauvreté. Le Canada possède des domaines de recherche et des programmes uniques que nous ne pouvions trouver ailleurs. Pour faire de la science dans ces domaines, vous DEVEZ venir au Canada. Mais, qui viendrait ici, resterait ici, et vivrait ici ? Le pur manque de respect du système canadien pour ce type de comportement qui laisse les étudiants souffrir est une moquerie pour la science et ses piliers (les étudiants diplômés). Mais je ne peux pas dire ça, n'est-ce pas ? Déjà, je suis une femme, plus la pauvreté, plus le diabète et d'autres troubles, plus un immigrant. Ma voix ne serait jamais entendue, et mes problèmes ne seraient jamais vus.