Sans l'aide du CRSNG, qui m'a toujours semblé être un coup de chance, étant donné le faible nombre de bourses, j'ai dû passer beaucoup de temps à chercher des fonds au fur et à mesure. Cela a été extrêmement stressant et a pris beaucoup de temps. Je suppose que cela m'a permis de mieux rédiger des demandes de subvention et m'a rendu plus combatif, mais ma science en a énormément souffert.
Si le financement des études supérieures était de 35 000 dollars canadiens par an pour tous les étudiants, comment cela changerait-il votre vie ? J'irais chez le dentiste ! Et chez l'optométriste ! La même année, même ! J'achèterais des légumes et je mangerais mieux. Je pourrais faire les choses que j'aime les week-ends et j'aurais moins l'impression d'être aspirée dans un horrible tourbillon de stress et de tristesse. Je chercherais un postdoc au lieu de chercher un emploi mieux rémunéré en dehors du milieu universitaire parce que je ne serais pas aussi désespérée par l'argent. J'aurais fondé la famille que j'ai toujours voulue au lieu de risquer maintenant une grossesse "gériatrique".
Commentaires supplémentaires : La recherche scientifique au Canada stagne - il y a d'excellents esprits qui ne sont pas soutenus et nous éloignons les personnes de qualité qui ne viennent pas de milieux aisés. Notre compétitivité en tant que nation souffre, tout comme les étudiants et les post-doctorants qui sont pris en étau entre l'augmentation des frais de scolarité et la montée en flèche du coût de la vie, ce qui était déjà le cas bien avant la récente montée en flèche de l'inflation.