J'ai la chance d'avoir eu des opportunités de PDF dont le salaire était supérieur à l'allocation minimale, mais cela reste insuffisant compte tenu de la quantité de préparation et de toutes les années que nous passons à étudier et à faire des recherches. Un de mes amis a dit que mon salaire était "honteux" compte tenu de mes qualifications. Actuellement, je vis avec mon partenaire avec un double revenu, mais lorsque je cherchais des opportunités, vivre avec un seul revenu était difficile. Comme les PDF sont généralement des postes contractuels, il est difficile de planifier sa vie. On s'attend à ce que nous soyons disponibles pour déménager afin de saisir de nouvelles opportunités, mais beaucoup d'entre nous souhaitent simplement la sécurité financière pour s'installer, acheter une maison, contribuer à la communauté ou élever une famille. Je n'ai pas l'intention de quitter le monde universitaire, car je veux devenir professeur pour contribuer à changer la culture universitaire, lutter pour l'inclusion et parce que j'AIME la recherche, mais dans la situation actuelle, il est facile de comprendre pourquoi tant de scientifiques renoncent à de brillantes carrières.
Si le financement postdoctoral était de 60 000 dollars canadiens par an pour tous les postdoctorants, comment cela changerait-il votre vie ? Bien que cette augmentation soit bienvenue et qu'elle constitue un premier pas vers une situation plus viable pour les étudiants et les PDF, elle n'est toujours pas idéale. Indéniablement, à un niveau personnel, cela rendrait ma vie plus confortable, mais ce n'est toujours pas une incitation à rester dans le monde universitaire et à poursuivre une carrière plutôt que de trouver des postes plus stables et mieux rémunérés dans l'industrie ou le gouvernement. Une solution viable serait d'avoir un financement qui serait réajusté en prenant comme paramètres l'investissement, l'inflation et le coût de la vie, afin de donner aux étudiants et aux chercheurs une chance de vivre et de poursuivre une science de qualité exceptionnelle. Les grands esprits ont besoin de plus pour fonctionner que de la nourriture gratuite des séminaires et du café.
Commentaires supplémentaires : Nous ne devons pas oublier que les groupes marginalisés tels que les femmes, les BIPOC, les LGBTQIAP+ et les personnes nées à l'étranger souffrent le plus dans la dynamique actuelle et sont souvent non financés ou insuffisamment financés.